La capitale économique du Bénin, Cotonou, a abrité le 30 mai 2024 l’atelier de validation de la consultation des jeunes sur l’état d’avancement des engagements de la CIPD+25 en Afrique de l’Ouest francophone. Organisée par le mouvement Billi Now Now ( BNN) Bénin, cette activité a connu la présence du représentant pays de PPG, des autorités administratives et des organisations de la société civile.

« Valider les résultats du rapport de la consultation des jeunes sur l'état d'avancement des engagements de la CIPD+25 en Afrique de l'Ouest Francophone, en assurant une

compréhension commune et l'appropriation des recommandations formulées. » Tel est l’objectif que vise l'activité. Marilyne DEGBOE, Chargée de Programme à Jeunes Volontaires pour la Santé (JVS) a rappelé dans ces propos introductifs que le présent atelier fait suite à une consultation commanditée par le mouvement BNN dont le but est de donner la possibilité aux jeunes de partager leurs expériences, leurs défis, leurs aspirations et leurs recommandations en ce qui concerne la mise en œuvre du Programme d’action de la CIPD

+25 au Bénin et dans la sous-région Afrique Francophone. Elle a précisé qu’elle a eu lieu dans 5 pays de l'AOF à savoir : Bénin, Côte d'Ivoire, Sénégal, Niger et Guinée-Conakry.

Pour sa part, Elvis SERIKI, Représentant pays de PPG a remercié les différents acteurs pour l’engagement autour de la cause des jeunes. Il a souligné que les résultats de cette

consultation régionale devront faciliter le dialogue et la collaboration entre les jeunes, les

OSC, les décideurs politiques et les organismes internationaux pour une synergie d’actions en faveur des jeunes en matière de santé sexuelle et d'égalité des sexes. Pour finir, il a exhorté les participants à une ouverture d’esprit afin de faire des amendements et des recommandations pour parfaire le document.

Zoom sur les grandes lignes du rapport de la consultation régionale

Après l’étape protocolaire, Ephraim Ishola T. AGOMAN, Consultant international et mandataire de BNN pour la consultation, a présenté à l’assistance les grandes étapes de son rapport. Il faut retenir qu’il s’articule autour de trois (03) grandes parties. « La première partie aborde les données de base de l’étude et la deuxième présente les résultats de l’étude. Quant à la troisième partie, elle vient boucler ce rapport avec l’analyse des résultats de l’étude, l’expression des jeunes et les recommandations stratégiques et pratiques du consultant pour une accélération de la mise en œuvre. » a-t-il fait savoir. Ensuite, il a rappelé que la présente mission couvre la zone Afrique de l’Ouest Francophone (AOF) avec une étude de cas de cinq (5) pays : Bénin - Côte d’Ivoire - Sénégal - Niger & Guinée. En ce qui

concerne la collecte des données, le consultant a précisé qu’elle a été faite dans une approche bimodale (présentielle et en ligne ou à distance) avec une démarche axée sur une perspective méthodologique mixte (qualitative & quantitative). À en croire le consultant, un ensemble de 267 sujets participants ont été touchés. L’enquête quantitative a touché 220 sujets et l’enquête qualitative a touché 47 sujets.

Il ressort essentiellement des travaux que 60% des enquêtés n’ont pas connaissance des engagements de la CIPD. En effet, les gouvernements ne semblent pas avoir d’intérêt à vulgariser les engagements pris. Certes, ils mènent des actions et plusieurs initiatives sont même en lien avec les engagements de la CIPD, mais il n’y a pas de communication et personne ne peut savoir s’il s’agit des actions planifiées dans la perspective de réaliser les engagements pris. Toutefois, il est remarqué que des actions isolées, mais efficaces sont menées dans tous les pays (Bénin, Côte d’Ivoire, Sénégal, Guinée et Niger) par les différentes parties prenantes pour faire bouger les lignes. À titre illustratif, le rapport de consultation fait mention « de l’amélioration de l’accès aux services de SSR, de l’amélioration desdits services, des évolutions réalisées ou en cours au niveau du cadre législatif en matière de DSSR, du changement de comportement en termes des VBGs, des mariages précoces (au Bénin, en côte d’Ivoire, au Sénégal, en Guinée et au Niger) et de la réduction de la mortalité maternelle (en Côte d’Ivoire) ». Mieux, le rapport de consultation indique que les actions menées ne prennent pas souvent en compte les priorités des jeunes. Il s’agit notamment de la question de l’employabilité et l’autonomisation des jeunes.

Des jeunes font des recommandations stratégiques et pratiques pour une accélération de la mise en œuvre des engagements de la CIPD+25

Face à cette situation, les jeunes consultés ont exprimé des besoins que sont : Renforcer le volet information, communication, sensibilisation et mobilisation pour une large participation de tous les acteurs dans la réalisation des actions. Celle-ci est adressée au gouvernement, mais aussi à toutes les institutions nationales et internationales de développement actives dans les secteurs concernés par les engagements ; s’informer, s’engager et prendre activement part à la mise en œuvre des agendas nationaux en tant que jeune citoyen et patriote ;prendre de nouveaux engagements en faveur des jeunes face à la menace sécuritaire et au chômage dans les pays de l’AOF ; renforcer le partenariat avec la jeunesse et fournir des ressources adéquates pour une réelle participation de la jeunesse et accroître les plaidoyers et les lobbyings à l’endroit des gouvernements afin de les amener à respecter les engagements au niveau international et au profit des communautés notamment des jeunes.

Des prochaines étapes en cours de téléchargement

Au cours de l’atelier de validation, les participants ont eu la lourde tâche de faire des propositions pour améliorer le contenu du rapport de consultation régionale. À l’issu des différents débats, les recommandations ont été faites en vue de la vulgarisation des résultats de cette consultation, il s’agit entre autres de : Communiquer sur la CIPD à l’interne ; Prendre contact avec les organisations internationales qui travaillent pour la couche juvénile ;