Ce fut d’abord une petite musique puis finalement une grosse polémique. Une base militaire française qui serait en construction dans le département de l’Alibori au nord du Bénin. Un support audio de 4 minutes 18 secondes est consacré au sujet ? Support relayé abondamment sur les réseaux sociaux et qui a apporté de l’eau au moulin de ce qui jure de la véracité de l’information.
L’information, le porte-parole du gouvernement Léandre Houngbédji l’avait pourtant déjà démentie. Le support audio relayé à tour de bras vient rajouter du piquant à la confusion, surtout qu’il est promu par une voix connue, celle d’un journaliste émérite d’une chaîne internationale.
Les analystes, activistes, citoyens et observateurs de la scène publique insistent dans le questionnement et le doute : qui dit la vérité. Wilfried Léandre Houngbédji, s’est vu dès lors obligé de revenir à la charge. Dans une publication sur ses comptes réseaux sociaux, Facebook et Twitter (x) notamment, il voit l'auteur de ces allégations dans une « élucubrations de gens en quête de sensation et qui, sans aucune enquête, s'autorisent des affirmations sans fondement. ».
« Il circule sur les réseaux sociaux un enregistrement audio de l'émission Revue de Presse Africaine de la Radio France Internationale (RFI) du mardi 26 septembre 2023. Dans cet élément audio, le journaliste Frédéric Couteau a rapporté un prétendu site d'information dit "Mourya Niger" selon lequel une base militaire française serait en construction proche de la ville de Kandi et s'apprêterait à accueillir les troupes françaises dont le retrait progressif du Niger est annoncé. Ledit site ajoute que même si le Gouvernement du Bénin tente de démentir l'information, il reconnaît tout de même qu'il y a à Kandi des instructeurs français et Belges dans le cadre de la lutte contre les groupes terroristes qui tentent de s'implanter dans les pays côtiers dont le Bénin.
Je tiens à préciser que s'il est constant que j'ai affirmé, en temps utile, que nous bénéficions de l'appui d'instructeurs français, Belges et Américains notamment, aucune base militaire française n'est en construction dans notre pays, et davantage pas dans le département de l'Alibori. Par ailleurs, il est de notoriété que les instructeurs français et Belges dont il s'agit, sont repartis depuis plus de six (06) mois que leur mission s'est achevée. En clair, il s'agit d'élucubrations de gens en quête de sensation et qui, sans aucune enquête, s'autorisent des affirmations sans fondement », a écrit Wilfried Léandre Houngbédji, Porte-parole du gouvernement.
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