Chercher un article

Bokonon Desmahy Totin à propos de la valeur Symbolique de l'igname dans les pratiques endogènes

post-title
Bokonon Desmahy Totin
 
 
 
 
Dans un entretien exclusif accordé au journal La Primeur, Desmahy Totin socio-anthropologue et prête du Fâ s'est prononcé sur les différentes cérémonies pour dédier les premières prémices d'igname au Fâ et aux divinités avant la consommation de ce tubercule par les initiés et les non initiés aux pratiques endogènes. Il assure que ce légume représente un symbole culturel fort. De l'offrande au symbole de virilité, l'igname a une valeur marchande et sociale, notamment dans l'alliance entre les clans.
 
Le fait de donner l'igname au Fâ et aux divinités n'est pas le fruit d'un hasard. C'est le signe de la reconnaissance et la requête d'une bonne récolte pour l'année à venir. " Si l'igname est choisie au Bénin, ce n'est pas un hasard. Il y a un parallèle entre l'igname et l'être humain. Il faut neuf mois pour la sortie de la nouvelle igname. Il en est de même pour l'être humain qui passe neuf mois dans les entrailles de sa mère avant de sortir.", a confié cet acteur expérimenté du Fâ, pour qui chez le dieu de la terre appelé Sapkata, l'igname est morcelée crue sur le fétiche. L'igname est donc immolée, selon le socio-anthropologue. Ces différents rituels sont faits dans un seul objectif, celui de révoquer les mauvais esprits, conjurer le sort, et purifier la cité.

A propos de l'auteur
Laissez un commentaire