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"Les centrales syndicales ne veulent plus venir à l'Assemblée nationale", Gérard Gbénonchi

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GERARD GBENONCHI

Face à la presse parlementaire ce mercredi 15 novembre 2023 au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, le président de la Commission des Finances et des Échanges, l'he Gérard GBÉNONCHI a donné sa part de vérité sur la polémique entretenue par le boycott supposé des centrales syndicales des audiences publiques. Pour lui, elles ont une autre préoccupation en faisant l'option de ne plus venir au Parlement depuis trois ans. Selon l'élu du peuple, aucune structure invitée aux audiences publiques dans le cadre de l'étude du projet de budget général de l'État n'a reçu les documents budgétaires qui, d'ailleurs a-t-il ajoutè, sont sur la plateforme réalisée par La Direction générale du Budget. Lire ci-dessous l'intégralité de sa déclaration.

 

"...Depuis mardi dernier, une polémique a enflé et a envahi les réseaux sociaux et l'opinion nationale. Les gens nous ont interpellés par ci par là au sujet de la venue attendue ou manquée des centrales syndicales aux audiences publiques. De quoi il est question ? Vous savez chaque année, dans le processus d'étude du budget de l'État à l'Assemblée nationale, nous avons opté pour que des séances soient participatives. Et c'est pour cela que des pratiques parlementaires ont instauré les audiences publiques. Au cours de ces audiences publiques, nous recevons les confédérations syndicales, les responsables de la CCIB, les organisations de la société civile, le Conseil national du Patronat, le Conseil des investisseurs privés du Bénin, la chambre d'agriculture, la chambre des métiers, l'ANCB....Toutes ces structures représentent les Béninois d'une manière ou d'une autre. La commission budgétaire les écoute, recueille leurs points de vue sur le projet de loi de finances. Elles confient donc aux députés leurs observations nécessaires pour faire des amendements afin que le budget qui sera voté puisse tenir compte des desiderata des populations.

 

C'est ce que nous avons commencé par faire cette année et puis, la programmation est établie à cet effet. Ce mardi 14 novembre 2023, nous attendions en premier les centrales syndicales et après les organisations de la société civile. Mais à notre grande surprise, les députés étaient là très tôt à 10h et ont attendu jusqu'à midi mais nous n'avons pas vu les centrales syndicales. Ce n'est pas la première fois. Depuis trois ans, c'est à dire depuis 2021, c'est ça le comportement des centrales syndicales que nous notons. En 2021, ils étaient venus se balader un peu dans la maison puis ils se sont repliés. L'année dernière, en 2022, ils ne sont pas arrivés. Elles ont brillé par leur absence mais ils n'ont pas fait de déclaration. C'est pourquoi nous n'avons jamais répondu. Mais cette année, ils ne sont pas arrivés mais c'est suivi de déclaration tapageuse sur certaines antennes. C'est pourquoi ce matin nous nous prêtons à vous pour apporter notre part de vérité. Ils ont dit dans leur déclaration que s'ils ne sont pas arrivés, c'est parce qu'ils n'ont reçu aucun document budgétaire. Je pus vous dire que sur ce point, ils font économie de vérité parce qu'ils savent pertinemment que nous sommes arrivés à la dématérialisation des documents budgétaires.

Cette année, aucun député de l'Assemblée nationale du Bénin n'a reçu de documents budgétaires y compris moi-même président de la Commission des finances et des Échanges. Alors nous sommes passés à l'e-budget puis la Direction générale du Budget logée au sein du Ministère de l'économie et des finances a développé une plateforme sur laquelle les documents budgétaires sont publiés et accessibles à tous les Béninois de quelques coins où qu'ils se trouvent même de l'étranger. C'est pour cela en ce qui concerne le budget ouvert, le Bénin est bien noté. Donc nous sommes passés à cette phase là et aucun de ceux que nous avons invités cette année n'ont reçu de documents budgétaires. Et pourtant vous avez vu après l'absence des centrales syndicales, toutes les autres structures programmées étaient au rendez-vous. Elles ont eu accès à la plateforme et nous ont présentés leurs observations. Pour ce qui concerne les centrales syndicales, les services de l'Assemblée nationale nous ont attestés que les documents téléchargés leur sont envoyés par mail. La CSA a reçu les documents de l'Assemblée nationale par mail. Mais ils ont dit pourquoi c'est à une seule centrale que nous avons envoyé les documents alors que par le passé, ces centrales syndicales se mettaient ensemble pour faire le travail et elles viennent ici pour nous présenter leur travail. Leur préoccupation est ailleurs. Les centrales syndicales ne veulent plus venir à l'Assemblée nationale et elles ont depuis trois ans decidé de boycotter les audiences publiques...."

SE

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