Dans certains cercles politiques et ou intellectuels proches de la mouvance présidentielle, il est susurré une révision de la constitution actuelle pour l'année prochaine. Veut-on aider des candidatures où ouvrir le boulevard à un troisième mandat? Cette interrogation taraude l'esprit de plusieurs.
Contrairement à ce que pourrait craindre l'opposition, le président Patrice Talon a montré à maintes reprises sa bonne foi: celui de ne pas s'accrocher au bifteck. Ce qui voudra dire que cette initiative ne vise pas à ouvrir la voie à un troisième mandat pour le président Patrice Talon. La limitation du mandat à deux qui attise l'attention restera à coup sûr intacte.
Au cœur de cette révision se trouverait une proposition visant à ajuster l'âge minimum et maximum pour être éligible à la présidence de la République. Selon des indiscrétions, il serait envisageable, si cette proposition devait aboutir, de se porter candidat aux prochaines élections présidentielles même après avoir dépassé l'âge de 70 ans. De plus, il serait question de ramener l'âge minimum de 40 à 35 ans, une manœuvre visant à semer la confusion sur l'objectif principal du projet. Mais à qui profiterait cette modification ?
On soupçonne un ancien candidat malheureux de 2016, potentiellement le dauphin inimaginable du chef de l'État actuel. Ce dernier, en retrait de la politique depuis 2016, est proche du chef de l'État malgré ses problèmes judiciaires au premier quinquennat du régime actuel.
Fait étonnant, il n'est membre ni du parti l'UPR ni du BR. Mais en lui le chef de l'État voit un homme intègre, un technocrate rigoureux, mobilisateur de ressources et capable de poursuivre le développement entamé, mais surtout un homme de parole qui ne retournera pas sa veste ni ne compromettra ses intérêts privés. On ne doute pas que ce choix soit validé à la fois par la communauté internationale et même certains grands électeurs du pays, qu'ils soient de l'opposition ou de la mouvance.
Comme on peut l'imaginer, ce projet de révision, s'il arrivait à aboutir pourrait marquer un tournant décisif dans le marigot politique béninois.
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