L’infertilité chez les hommes est généralement le résultat d’un faible nombre de spermatozoïdes. Des études ont prouvé que la consommation d’huitres stimule les tubes séminifères des testicules où sont produits les spermatozoïdes. Nous nous sommes intéressés à ce crustacé afin de cerner son rôle de stimulant et découvrir ses valeurs/composantes nutritives.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, un nombre de spermatozoïdes de plus de 15 millions par millilitre est considéré comme sain et un nombre inférieur à celui-ci est anormal. En effet, les causes d’un faible nombre de spermatozoïdes dans le liquide séminal sont nombreuses. Généralement, il s’agit d’une carence en vitamine ou en zinc. Des recherches conduites par des chercheurs occidentaux ont permis de conclure que la consommation d’huîtres contribue à une production quantitative des gamètes mâles. Cette information sera confirmée par le nutritionniste Marius Houèha. « Il a été démontré que la combinaison de zinc et d’acide folique augmenterait le nombre des spermatozoïdes et l’huître est l’un des aliments les plus riches en zinc. » a-t-il souligné.
En réalité, les huîtres sont une excellente source de zinc. Ils stimulent la libido en empêchant la testostérone de se convertir en œstrogène. La consommation d’huîtres augmente les niveaux de testostérone et améliore le nombre de spermatozoïdes et leur motilité. Toutefois, la consommation « doit être modérée puisque les huîtres renferment une substance appelée purine qui est l’origine de l’acide urique dont une consommation exagérée pourrait conduire à l’augmentation de l’acide urique dans le sang » a précisé le nutritionniste. Par ailleurs, les huîtres contiennent également des nutriments tels que la taurine et le glycogène qui jouent un rôle dans la stimulation du système reproducteur. Les résultats de la recherche ont montré que l’extrait d’huître aidait à prévenir les défauts de reproduction et à améliorer la production de sperme.
La plupart des consommateurs d’huîtres que nous avons rencontrés ignorent cette vertu particulière du mollusque. Ils en consomment simplement parce que ce dernier est succulent au palais gustatif. En témoignent les propos de Arsène, un jeune homme rencontré dans les rues d’Abomey-Calavi. « J’aime manger des huîtres parce qu’ils sont doux. J’en fais des brochettes », a-t-il déclaré. Après tout, les huîtres sont très bien connus des béninois. Certains en font même une activité génératrice de revenus.
Huîtres au Bénin
Au Bénin les huîtres, communément appelées « Adakpin » en Fongbé et « Atcha » en Aïzo, sont des ressources aquatiques exploitées par la pêche continentale. Elles font l’objet d’une exploitation traditionnelle au Nord du Bénin dans la rivière Pendjari avec l’espèce « Etheria elliptica ». Au Sud du pays, elles sont exploitées au niveau de plusieurs plans d’eau notamment dans le lac Nokoué avec l’espèce « Crassostrea gasar » connue également sous le nom d’huître des mangroves. Les huîtres sont riches en protéine, en minéraux tels que le phosphore, potassium, sodium, zinc ou encore fer et sont une excellente source de vitamines B12, A et D.
Les autres bienfaits des huîtres
La consommation d’huîtres est bénéfique pour le système cardiovasculaire. L’huître renferme de grandes quantités d’acide eicosapentaénoïque et d’acide docosahexaénoïque, deux acides gras de la famille des omégas 3 dotés d’effets protecteurs sur le système cardiovasculaire. Selon des études, la consommation régulière d’huîtres dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée comme celle de poisson gras réduirait le risque de mortalité par maladies cardiovasculaires.
De plus, l’huître est un remède contre la dépression. Selon d’autres études, les huîtres contribueraient à la prévention des troubles de l’humeur comme la dépression. Ils sont également bons pour le cerveau. L’acide docosahexaénoïque contenu dans l’huître participe au développement et au fonctionnement du cerveau ainsi qu’à l’entretien des fonctions cognitives et de la vision. Par ailleurs, la consommation d’huîtres réduit le risque de cancer colorectal comme le témoigne une étude réalisée sur un échantillon de 16 000 femmes. Consommez les huîtres, c’est donc se garantir une bonne santé intégrale.
Jean-Claude HOUESSOU
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