Le Palais des congrès de Cotonou a servi du cadre du jeudi 14 au samedi 16 septembre 2023 aux travaux des 4èmes Journées scientifiques du Collège national des gynécologues obstétriciens du Bénin (Cngog). C’est le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin qui a procédé à l’ouverture de ces assises. Il était entouré pour la circonstance de sa collègue en charge des affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé et du Représentant résident de l’Oms au Bénin, Jean Konan Kwamé.
Ces assises qui portent sur les thèmes : « Santé maternelle et périnatale » et « Cancers gynécologiques et mammaires » répondent à une recommandation de l’Assemblée mondiale de la santé qui vise à intégrer, à amplifier la lutte contre le cancer au niveau national notamment le cancer du col de l’utérus, le cancer du sein et les cancers chez l’enfant. Il est prévu au cours de ces assises, des ateliers pratiques pour le dépistage des lésions pré-cancéreuses et leur traitement.
A en croire le président du congrès scientifique, le professeur René Xavier Perrin, ces assises offrent des outils aux participants pour mieux aborder les prochains défis professionnels. « Les présentes journées scientifiques sont une opportunité pour les participants pour mieux affûter leurs armes afin d’affronter les audiences internationales. Les travaux de recherches doivent être orientés vers des travaux salutaires nationales », a-t-il martelé. M. René Xavier Perrin a ensuite précisé que ces thèmes ne sont pas choisis au hasard. « La santé maternelle et la santé périnatale constituent des domaines prioritaires en raison de la stagnation des indicateurs relatifs au ratio de décès maternel et le taux de décès périnatal », souligne-t-il.
Renchérissant ses propos, le représentant résident de l’Oms au Bénin, Jean Konan Kwamé a fait observer que la rencontre est très importante au regard des tendances lourdes qui pèsent sur la santé maternelle. « La mortalité maternelle est à des niveaux inacceptables. Environ 287.000 femmes sont décédées dans le monde pendant ou après une grossesse ou un accouchement en 2020. Près de 95% de ces décès maternels dont la plupart aurait pu être évités, sont survenus dans les pays à faibles revenus ou intermédiaires », déplore-t-il. Pour la ministre des affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé, ces journées doivent être considérées comme un pas en avant pour la gynécologie. « Des débats sur les différents ateliers vont faire encore évoluer d’un pas notre science à travers de nouvelles connaissances en faveur de l’amélioration de la santé des femmes et le recul de la mortalité maternelle », se réjouit-elle.
Ouvrant les travaux, le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin a présenté le tableau sur les décès maternels au Bénin qui reflète le double intérêt des présentes assises : « Au Bénin, le ratio de mortalité maternelle est de 391 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes et celui de mortalité néonatale de 30 décès néonatals pour 1000 naissances vivantes selon les données de la dernière Enquête démographique et de santé en 2018. Ces décès maternels et néonatals sont dus à des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement ou à des associations entre certaines pathologies et la grossesse ». A ses dires, les présentes sessions promettent d’être alléchantes. « Au nombre des causes directes de décès maternel, vous avez choisi de vous appesantir sur les avortements surtout ceux provoqués et non sécurisés qui sont pourvoyeurs d’une grande mortalité maternelle, notamment chez les adolescentes et les jeunes filles chez qui la prévalence de la grossesse précoce et non désirée est élevée. S’agissant des causes indirectes, ce sont les hémoglobinopathies dans leurs formes majeures associées à la grossesse qui retiendront votre attention », apprécie Benjamin Hounkpatin, ministre de la santé. A noter que le Collège national des gynécologues obstétriciens du Bénin a pour ambition de promouvoir la gynécologie et l’obstétrique pour l’amélioration de la qualité de vie et de la santé de la femme, de l’enfant et de la famille.
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